Les soins de support sont un ensemble de dispositifs qui permet aux patients touchés par un cancer de surmonter les effets indésirables que la maladie et ses traitements peuvent entraîner au quotidien. Il existe une multitude de services et programmes dédiés pour s’adapter aux besoins et aux souhaits des patients touchés par un cancer, notamment le cancer de la vessie.
Ils permettent à titre d’exemple d’améliorer l’image de soi, de retrouver une fonction urinaire et sexuelle satisfaisante après un cancer de la vessie, ou encore d’aider les patients dans leurs démarches administratives.
La récupération après une maladie comme le cancer de la vessie et l’adaptation à sa nouvelle vie après les traitements du cancer de la vessie ne sont pas semblables d’une personne à l’autre. Elles dépendent de nombreux éléments comme le stade de la maladie, les parties du corps retirées pendant une chirurgie, le protocole de soins réalisé, l’âge du patient et son état de santé avant la maladie, etc.
Lorsque le traitement se termine, les patients peuvent ressentir des émotions mixtes et peuvent avoir du mal à s’habituer à la vie après cancer. Certaines parlent même d’un sentiment « d’abandon » lorsqu’ils ont terminé leurs rendez-vous de traitement et qu’ils ne sont plus obligés de se rendre très régulièrement en établissement de soins, ce qui remplit et rythme beaucoup leur quotidien pendant la maladie.
Les soins de support font partie intégrante de la prise en charge des malades atteints d’un cancer et permettent de les aider à gérer leurs émotions et leurs difficultés, ainsi que les possibles effets secondaires entraînés par le cancer et ses traitements.
Pour les patients touchés par un cancer de la vessie, les soins de support peuvent s’orienter sur ces différents aspects que nous allons développer plus bas.
Lire aussi notre article sur les symptômes du cancer de la vessie
Table des matières:
Cancer de la vessie : améliorer l’image de soi
Image de soi, ou image corporelle, désignent la façon dont nous percevons notre propre corps. L’estime de soi peut exprimer les sentiments ressentis vis-à-vis de nous-mêmes. Un cancer de la vessie et sa prise en charge thérapeutique peuvent entraîner des modifications corporelles comme des troubles vésicaux ou une urostomie. Certaines de ces modifications sont transitoires, alors que d’autres sont plus durables, voire définitives.
Beaucoup de personnes sont affectées par la façon dont les autres perçoivent leur image, ou en tout cas, ce qu’ils pensent que les autres voient de leur corps. Leur estime de soi est directement impactée par cette perception réelle ou supposée. Dans certains cas, cette préoccupation prend énormément de place et peut être source de nombreux bouleversements, d’une colère voire d’une détresse immense. Ces sentiments affectent étroitement la vie quotidienne et peuvent empêcher les patients de sortir, de voir du monde ou de pratiquer leurs activités habituelles. Ils peuvent aussi avoir un impact considérable sur leur vie intime et leurs relations aux autres, même si les effets des thérapeutiques ne sont pas forcément visibles.
Une chirurgie de cystectomie radicale implique chez les femmes de retirer non seulement la vessie, mais aussi d’autres organes comme l’utérus, ce qui entraîne inévitablement, avec la radiothérapie, des modifications dans les relations sexuelles.
Envisager la consultation d’un psychologue / psychothérapeute
Pour toutes les raisons que nous venons d’exposer, une consultation auprès d’un professionnel comme un psychologue ou un psychothérapeute peut aider les patients à améliorer leur image corporelle et leur estime de soi.
Par ailleurs, de nombreuses associations de patients comme « La fédération des stomisés de France » permet de mettre en contact les patients entre eux pour mieux appréhender la qualité de vie obtenue grâce à une dérivation urinaire
Cancer de la vessie : les solutions pour rétablir la fonction urinaire
Les traitements du cancer de la vessie comme la chirurgie ou la radiothérapie peuvent affecter la fonction urinaire en provoquant une perte de contrôle de l’organe et donc, une incontinence urinaire et une impossibilité à contrôler l’évacuation des urines à l’extérieur.
Des solutions existent pour diminuer voire arrêter ces troubles urinaires, comme la modification de certains comportements (planification des mictions, contrôle des quantités et du rythme de liquides ingérés), la réalisation d’exercices (Kegel) pour renforcer les muscles du plan pelvien, ou l’utilisation de protections absorbantes.
La mise en place d’un traitement médical peut aussi aider à rétablir la fonction urinaire après un cancer de la vessie. Ils sont administrés par voie orale ou par injection selon le type de produit utilisé et le profil des patients. Des dispositifs médicaux comme la mise en place d’un insert urétral ou d’une sonde urinaire font aussi partie des solutions pour aider les patients à mieux vivre après un cancer de la vessie.
Enfin, certains gestes chirurgicaux peuvent être proposés face à des incontinences urinaires sévères.
Les personnes ayant subi une cystectomie radicale (retrait total de la vessie) nécessitent une urostomie pour que l’urine puisse s’éliminer à l’extérieur du corps. Vivre avec ce dispositif peut être une source d’inquiétudes, et un apprentissage est nécessaire. Il est effectué par un professionnel de santé et permet aux patients de savoir comment bien prendre soin de la stomie après le geste chirurgical, tout en leur offrant des conseils et un soutien. Certaines associations, en dehors de l’établissement de santé ayant réalisé le geste, sont susceptibles d’apporter cette aide aux patients.
Reprise de l’activité sexuelle après un cancer de la vessie
Certains traitements comme la cystectomie radicale, la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent perturber la fonction sexuelle. Chez les hommes, cela peut se traduire par des orgasmes sans sperme (dit « secs ») ou des troubles de l’érection. Chez les femmes, il peut exister une ménopause induite ou encore des douleurs pendant les rapports sexuels.
Une éducation réalisée par l’équipe de soins ou le soutien d’un psychologue ou sexologue peut aider à gérer cette problématique. L’utilisation de lubrifiants ou de médicaments hormonaux peut aider à mieux vivre la ménopause. Des traitements médicaux existent aussi pour rétablir la fonction érectile.
Préserver la fertilité post-cancer de la vessie
Chez tous les patients, des troubles de la fertilité peuvent survenir après les traitements du cancer de la vessie par chirurgie non conservatrice, radiothérapie ou chimiothérapie. Votre urologue pourra vous orienter vers un professionnel qualifié pour discuter de vos doutes et de vos options lorsque cela est possible et qu’il existe un désir de concevoir.
Chirurgien Urologue à Paris
Spécialisé en technique mini-invasives, chirurgie robotique et traitement focal du cancer de prostate