Le cancer de la prostate peut être une étape difficile pour les hommes touchés et leurs proches. Bien que les chances de guérison soient très bonnes dans ce type de tumeurs, la vie après cancer peut tout de même être changée. C’est pourquoi il est très important de respecter la surveillance après traitements du cancer de la prostate pour s’assurer de l’absence de récidive et aider les patients à retrouver au plus vite une qualité de vie satisfaisante, y compris sur le plan sexuel et professionnel.
Table des matières:
Récidive cancer de la prostate : le protocole de surveillance active
Lorsque les traitements du cancer de la prostate se terminent, l’équipe médicale impliquée dans votre suivi instaure un protocole de surveillance pour contrôler les effets secondaires et complications pouvant survenir immédiatement ou plus tardivement et repérer les premiers signes de rechute. Le but majeur de cette surveillance après cancer est de pouvoir diagnostiquer une récidive le plus tôt possible pour pouvoir être plus efficace dans la prise en charge thérapeutique en évitant des traitements trop lourds.
La durée totale du suivi après cancer est de 10 ans bien que les récidives soient beaucoup plus fréquentes dans la première année. Lorsqu’un complément de traitement par radiothérapie a été nécessaire, les différents spécialistes (chirurgien urologue, radiothérapeute, oncologue) se partagent les consultations médicales en alternance pour que vous puissiez rencontrer chacun d’entre eux au moins une fois par an. Le rythme des consultations varie d’un patient à l’autre en fonction de la tumeur prostatique et de ses traitements. Il peut reposer sur une consultation tous les 4 à 6 mois pendant 2 ans, puis tous les ans pendant 8 ans.
En plus des consultations médicales, des examens complémentaires sont proposés. Pour le cancer de la prostate, il s’agit essentiellement de faire un bilan sanguin avec dosage du taux de PSA à intervalle régulier et, si besoin, de faire des examens d’imagerie médicale (comme une échographie ou un scanner).
Sexualité et cancer de la prostate: renouer avec sa vie de couple
La reprise d’une vie intime après un cancer de la prostate et ses traitements peut être parfois difficile du fait des effets secondaires engendrés par les différents traitements (troubles de l’érection ou de l’éjaculation, perte de libido), des retentissements psychologiques sur l’estime de soi et des craintes.
Tout d’abord, des solutions existent pour prendre en charge les troubles sexuels générés par une chirurgie prostatique ou une irradiation de la prostate. Il est important de faire part de vos difficultés à l’un de vos médecins pour mettre en place rapidement un traitement adapté en fonction des troubles présents et de leur degré de sévérité. La plupart de ces troubles sexuels peuvent être pris en charge pour améliorer considérablement la qualité de vie.
Proposer un soutien psychologique peut aussi aider non seulement les patients, mais aussi les couples à renouer avec leur vie sexuelle après un cancer de la prostate. Consulter un professionnel permet d’avoir un accompagnement régulier pour affronter ses angoisses, d’évoquer ses doutes et ses craintes, et renforce la vie à deux et les futurs projets. Ce suivi psychologique peut avoir un impact très positif sur la vie intime et sexuelle des deux partenaires.
D’autres professionnels de santé peuvent intervenir dans cet accompagnement de la vie après un cancer prostatique, comme un sexologue, un sophrologue, etc.
Quoiqu’il en soit, s’adapter à sa vie personnelle après un cancer de la prostate et à une dysfonction érectile peut prendre du temps, et il ne faut pas minimiser l’importance de cette adaptation.
Cancer de la prostate et arrêt de travail
Une fois que le diagnostic du cancer de la prostate est annoncé, les patients se voient souvent prescrire un arrêt de travail. Sa durée peut varier en fonction des différents traitements prévus, et l’arrêt de travail peut être prolongé après la fin de la prise en charge en cas de complications.
Cependant, reprendre le travail est vivement recommandé et n’est que rarement interdit, sauf en cas de motif spécifique le justifiant. La reprise doit toutefois se faire progressivement et dès que possible pour retrouver une vie normale rapidement et faciliter la transition. Reprendre une activité professionnelle améliore le moral des patients et est très bénéfique pour guérir psychologiquement, réduire le stress et améliorer la fatigue.
Si la reprise du travail occasionne une fatigue supplémentaire ou un état de stress, cela peut en revanche rallonger la durée de convalescence et un retour à une vie normale.
Par ailleurs, le poste de travail peut être adapté si besoin. Un rendez-vous auprès d’une assistante sociale est parfois intéressant pour connaître les possibilités d’aménagement de poste.
Les consultations de suivi, les examens complémentaires et l’accompagnement par différents professionnels paramédicaux font partie intégrante de la prise en charge d’un cancer de la prostate et sont tous aussi importants que les traitements anti-cancer en eux même. Ils permettent d’améliorer la qualité de vie personnelle, intime et professionnelle du patient et de ses proches, et contribuent au retour à une vie normale après cancer.
Chirurgien Urologue à Paris
Spécialisé en technique mini-invasives, chirurgie robotique et traitement focal du cancer de prostate
